Comment réduire mon empreinte écologique au bureau?

Réduire mon empreinte écologique avec simplicité : quelles sont mes astuces pour diminuer mon impact environnemental en travaillant ?

D’abord, mon empreinte écologique, c’est quoi ?

L’empreinte écologique ou empreinte environnementale est un indicateur et un mode d’évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les «services écologiques» fournis par la nature.

D’après Wikipédia

Tout le monde le voit, le climat se détraque. En fait, ça se remarque un peu plus chaque année : sécheresse en hiver, canicule printanière, disparition croissante d’animaux et d’insectes… Malheureusement, la liste est longue et la pression exercée par les humains est trop grande. Pour ne citer que ceux-là, la production de biens de consommation et le numérique amènent une surconsommation des ressources naturelles.


Réduire mon empreinte écologique à la maison et au travail devient donc vital. On en prend de plus en plus conscience. À mon échelle, voici quelques exemples simples que j’ai mis en place au travail pour réduire mon empreinte environnementale :

Un temps de réflexion sur papier ? Pas besoin d’ordinateur allumé !

Plutôt que de le mettre en veille, éteignez-le simplement. Dans la même veine, on peut allumer son imprimante uniquement lorsque qu’on en a besoin. Et prendre le temps de la paramétrer en impression noire, recto/verso sur du papier 80g (léger) A4 recyclé et labellisé. Quand un problème technique montre le bout de son nez, pas de panique ! La plupart du temps, les défauts techniques sont surmontables et réparables.

Autre exemple, j’aime beaucoup travailler en musique. Ma bonne vieille chaîne hi-fi de 30 ans d’âge me sert encore pour écouter radio, vinyles, CDs… Et même des K7 ! Si mon ordinateur est allumé, j’écoute FIP en ligne. Dommage que FIP n’émette que sur si peu d’ondes hertziennes… Écouter de l’audio en streaming est moins énergivore que de lire des vidéos HD uniquement pour le son. Les données des images sont alors transférées pour rien… Le mieux reste quand même les Cds, les vinyles, les cassettes audios !

Valoriser le papier inutilisé et utiliser des fournitures d’occasion

Ça peut arriver d’imprimer une feuille de trop… Quand l’une des deux faces est libre, mettez de côté cette feuille pour pouvoir la réutiliser en papier brouillon. Aussi, se procurer et écrire sur des carnets recyclés comme les Zap Book donne une grande liberté de gribouillage. On peut les fabriquer soi-même avec tout ce papier mis de côté accumulé. Et quand vraiment, il devient impossible de le réutiliser… Hop au recyclage ! Ou je l’utilise comme papier d’allumage pour la cheminée.

À l’occasion, je fais un petit tour à la ressourcerie (Ti recup par chez moi). Je prends aussi le temps d’écumer les sites d’annonces pour trouver d’autres fournitures de bureau de seconde main. J’y ai déjà trouvé de petites merveilles : tableau à craie, meuble classeur, cahiers, intercalaires, organisateur de documents, crayons…

Faire durer et privilégier du matériel informatique d’occasion

Dans mon cas, j’utilise un ordinateur fixe qui tourne avec Linux dans lequel tous les composants sont remplaçables. Mon imprimante laser est monochrome et reconditionnée. Parfois, on a beau retourner le problème dans tous les sens, on ne trouve pas ce qu’on a besoin d’occasion. Dans ce cas, favoriser le neuf de préférence réparable et éthique. À défaut, un composant solide pour durer est une bonne pratique.

Minimiser mon empreinte écologique en optimisant mes mails

Envoyer 25 mails par semaine avec pièce jointe d’1 Mo via un ordinateur fixe en wifi représente 30 g CO2e par semaine soit 1,7 kg CO2e par an, ce qui représente autant d’émissions que pour fabriquer, consommer ou parcourir :

8 km en voiture ou 0,3 t-shirt ou 0,2 repas avec du boeuf

D’après Calculez l’empreinte carbone de vos usages numériques – Ademe

Quand on envoie un mail, le moins est le mieux ! Ciblez les destinataires. Car oui, le nombre de destinataires multiplie l’impact du mail. Quelques actions concrètes pour envoyer moins mais mieux :

  • répondre à plusieurs questions ou sujets dans un même mail
  • supprimer les pièces jointes inutiles des réponses (ex : images en signature)
  • appeler 5 minutes au lieu d’attendre la réponse mail pendant 1 journée

En bonus, cela permet aussi de ne pas se sentir submerger de réponses. Peut-être l’avez-vous remarqué ? Ma signature mail ne comporte pas d’image, juste du texte et des liens.

Les pièces jointes… Quand elles pèsent plus de 5 Mo, mieux vaut la déposer sur une plateforme de travail collaboratif comme Nextcloud. Il restera jute à envoyer un lien de partage public. C’est aussi rapide que de passer par un service web de transfert de fichiers comme FileVert. On peut aussi trouver des alternatives dans le collectif chatons comme Drop infini.

Naviguer avec précaution sur internet

Est-ce que j’ai vraiment besoin de chercher un mot synonyme sur internet ? Et si j’ouvrais un bon vieux dictionnaire en papier ?

L’idée est de se demander si ma recherche internet vaut le coup. Y-t-a-il possibilité de trouver une réponse dans les livres ? La plupart du temps, nous consultons les mêmes sites web. Taper directement l’adresse du site fait non seulement gagner du temps mais cela économise mon ordinateur ! À défaut, on peut aussi utiliser l’historique ou les marques-pages.

Du côté des navigateurs, on peut utiliser le navigateur Firefox , logiciel libre au code source ouvert. En bonus, il est optimisé pour ma casquette d’intégratrice et designeuse web. Chercher sur internet en respectant ma vie privée ? C’est possible avec Duck Duck Go ou Qwant. Sur un smartphone, on pourra utiliser le navigateur et moteur de recherche Brave. Il bloque les traceurs et les pubs par défaut.

Malheureusement et malgré un concept intéressant, Lilo et Ecosia utilisent plus de ressources au vu de leur fonctionnement. Ce ne sont pas des moteurs de recherche à part entière mais des métas-moteurs de recherche qui fonctionnent en « surcouche ». Ils questionnent plusieurs moteurs différents pour proposer un mix de réponses, ce qui utilisent au final plus de ressources.

Empreinte écologique : continuer à s’informer et sensibiliser

S’informer par le biais d’ateliers, de conférences, de Moocs, de webinaires, de débats, d’articles de blog, de médias…. Depuis plusieurs années, je cherche de l’information régulièrement à propos de l’écologie en général. Je m’intéresse et creuse un peu plus les sujets liés à mon métier, au numérique, au papier… L’ADEME (Agence pour la transition écologique) est aussi un bon moyen pour commencer à trouver des infos.

À chaque projet que l’on me confie, je transmets des astuces pour réduire son empreinte environnementale en communication. Aussi, je les partage lors d’ateliers collectifs et diffuse mes découvertes par les réseaux ou via cette gazette !

Réduire mon empreinte écologique au bureau est un chemin, une démarche créative ! Bien sûr, personne n’est parfait et ce sont ici seulement quelques exemples. Et vous, quels sont vos astuces, vos outils ?


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